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Fibre d’algues : le nouveau coton ?

Entre le coton qui nécessite 10000 Litres d’eau par kilogramme et l’élasthanne dérivé du pétrole, l’Industrie de la mode a choisi…La fibre d’algues !

Pour trouver des substituts aux matières conventionnelles, l’Industrie de la mode mise désormais sur des substances plus vertes. Parmi ces alternatives naturelles, la fibre d’algue se révèle très prometteuse !

En effet, sous une apparence visqueuse et repoussante, son processus de transformation est en réalité beaucoup plus sain car il permet d’améliorer la qualité de l’eau, en absorbant une grande quantité de CO2.

La récolte est, quant à elle, durable et respectueuse de l’environnement, puisque seule la partie régénératrice de l’algue est prélevée, afin que celle-ci repousse sans difficultés. De plus, la fibre n’est pas traitée ce qui évite bon nombre de problèmes sanitaires et environnementaux.

En effet, riche en acides aminés, en minéraux et en vitamines, les composants naturels de la fibre d’algue sont activés grâce à l’humidité de la peau, ce qui en favorise la régénération et permet aussi de soigner certaines maladies ou inconforts de la peau et favoriser la respiration cutanée.

La société américaine Algiknit utilise, par exemple, le varech, une algue disponible et abondante sur les côtes du monde entier pour développer une fibre textile permettant la production d’un biopolymère : l’alginate. Une fois réduit en poudre, celui-ci est fusionné et extrudé sous la forme de filaments.

Cette culture de varech, abordable, abondante, peu chère et compostable possède les mêmes propriétés que le polyester et se trouve être plus résistante que le coton ou la laine tout en permettant de concevoir des objets ou des vêtements sans pertes ou chutes inutilisées de matières.

Un autre exemple de ce type de production a été initié par la société de confection anglaise Volleback, qui fabrique des t-shirt composés de fibre d’algue cultivée dans des bioréacteurs. Après filtration et séchage, ces algues sont mélangées à un liant puis imprimées, la couleur verte provenant de la spiruline. Ce pigment naturel va ainsi s’oxyder au contact de l’air et changer de couleur mais surtout ce t-shirt se trouve être entièrement  compostable et biodégradable en 8 à 12 semaines.

Enfin, l’industrie pharmaceutique utilise également  les fibres d’alginate de calcium (qui provient des algues), sous la forme pansements non-tissés ou de mèches en raison de leurs propriétés antibactériennes et hémostatiques. 

Ainsi, en s’appuyant sur les meilleurs experts en Textile, R&D et Process, les industriels de ces secteurs éprouvent de nouvelles matières plus propres et de là des méthodes de production, plus respectueuses de l’environnement.