L’allègement du protocole sanitaire a été un véritable bol d’air frais pour la plupart des travailleurs français mais le retour en présentiel devient un véritable défi.
Télétravail entre avantage et désamour
La crise du Covid-19 a généré de grands bouleversements du monde du travail, notamment à travers le travail à distance qui s’est imposé face au risques de contagion.
Cette nouvelle organisation de travail a convenu à certains salariés, qui y ont vu de nombreux avantages : gain d’autonomie, suppression des temps de trajets, réduction des réunions…
En effet, une étude britannique de la société IVANTI est assez claire : 66% des participants privilégient le télétravail à une éventuelle promotion et seulement 16% d’entre eux souhaitent un retour en présentiel.
Pour d’autres, télétravailler est surtout synonyme de surmenage, d’isolement et de sédentarité qui ont généré au fur et à mesure du temps, une certaine lassitude et des conséquences délétères en terme de santé mentale.
Un retour présentiel en plusieurs étapes
Depuis le 09 juin dernier, le présentiel s’est progressivement généralisé. Les professionnels des ressources humaines y avaient vu l’opportunité de faire une première transition, leur permettant de faire un premier état des lieux durant la période estivale et de réfléchir à trouver des alternatives au « présentéisme » d’avant crise.
A la rentrée, un nouveau protocole a permis aux entreprises de définir, avec les représentants des salariés les nouvelles règles en la matière. Globalement, la plupart des entreprises semblent opter pour deux à trois jours de télétravail par semaine, notamment pour les travailleurs vulnérables qui, avant crise, étaient soit en télétravail, soit en activité partielle si leur travail n’était pas possible à distance et qui ont la possibilité, depuis le 27 septembre dernier, de reprendre leur activité professionnelle en présentiel.
Un monde d’après hybride ?
Pour s’adapter au mieux, les entreprises se posent désormais la question de réduire le surfaces de bureaux pour réaliser des économies, baisser l’empreinte carbone générée par des déplacements parfois superflus, le tout en étant attentives aux souhaits des salariés notamment en terme d’autonomie et de flexibilité d’organisation.
Dans le même temps, Il peut s’avérer difficile d’envisager d’intégrer de nouvelles recrues dans un environnement de travail 100% distanciel, aussi bien pour les managers qui doivent les accueillir, que pour les personnes elles mêmes qui ne pourraient se familiariser avec la culture d’entreprise, ni tisser de lien avec leurs nouveaux collègues.
Pour trouver un équilibre entre les deux mode de travail, un arbitrage subtil devra être trouvé entre les activités stratégiques à maintenir en présentiel, qui permettent par ailleurs de conserver une cohésion des équipes, en ménageant des espaces de convivialité et celles, plus accessoires, qu’il sera possible de « basculer » en distanciel.
Cette approche hybride emporte une forte adhésion dans tous les pays européens, notamment pour répondre aux exigences d’une jeune génération en soif de flexibilité.